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Photo du rédacteurAynié Marc

Les survivants de l'hiver : adapter son régime alimentaire... ou pas


L'hiver est une période compliquée pour les animaux en général, et plus encore pour ceux qui vivent en montagne : températures très basses, déplacements dans la neige et sur un terrain accidenté, énergie dépensée dans les pentes...


Chez les oiseaux que l'on observe en montagne, différentes stratégies sont mises en place, ou plutôt diverses adaptations évolutives pour passer l'hiver. Comme pour tous les animaux qui restent actifs à cette période, et toute l'année d'ailleurs, le principal objectif est l'accès à la nourriture. On peut dégager de grandes catégories d'oiseaux en fonction de leur comportement et de leur régime alimentaire sur une année :


Les migrateurs : ce sont des oiseaux présents en montagne du printemps à l'automne et qui vont migrer vers le pourtour méditerranéen ou en Afrique (voire plus loin...), car leur régime alimentaire est à base principalement de protéines animales qui ne sont plus disponibles en hiver. Un exemple connu est l'hirondelle, mais bien d'autres espèces font de même. Le record de distance en migration actuel est détenu par la Barge rousse, un oiseau fréquentant les rivages, dont un individu, en 8 jours, a parcouru la distance sans escale de l'Alaska à la Nouvelle-Zélande, soit environ 11500 km, en dépensant lors de ce vol les graisses qu'il avait stocké et qui représentent 55% de son poids !

Il est à noter que les changements climatiques induits par l'homme depuis quelques décennies modifient le comportement migratoire de certains oiseaux : par exemple, le pouillot véloce et la fauvette à tête noire n'effectuent plus que des migrations partielles, bien plus brèves que par le passé.


Les transhumants : beaucoup d'oiseaux présents en montagne ne font pas de tels déplacements, mais ils vont chercher des territoires plus cléments en hiver, simplement en descendant dans les vallées. On peut ainsi les retrouver proches des villages et villes de montagne, où le climat est plus clément et où la nourriture reste disponible. C'est le cas des rouges-queues noirs, des accenteurs alpins, du tichodrome échelette... ces oiseaux principalement insectivores, mais pour la plupart ils adaptent leur régime alimentaire et peuvent en hiver consommer des baies, des fruits ou des graines.


Les sédentaires : ces oiseaux restent toute l'année sur un territoire donné, car ils sont soit strictement granivores, soit adaptent leur régime alimentaire, comme par exemple les mésanges.


Ces catégories "simplistes" ne sont que des des généralités : il existe une quantité de cas particuliers et bien d'autres paramètres entrant en jeu pour rendre compte des déplacements et des modes d'alimentation des oiseaux. Il n'en reste pas moins que l'hiver sous nos latitudes est une saison qui conditionne fortement certaines adaptations (animales comme végétales), avec toujours comme contrainte principale l'accès à la nourriture...





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